Avoir une activité professionnelle à domicile, épanouissante, tout en s’occupant de ses enfants, c’est brièvement résumé la réalité englobée par le mot mompreneur. Ces jeunes femmes décident, autour de la trentaine, de quitter le monde sécurisé du salariat pour se lancer dans le monde plus risqué de l’entrepreneuriat.
D’où vient le concept des mompreneurs et quel est leur secteur d’activité favori ?
Le concept des mompreneurs est né aux Etats-Unis à la fin des années 90, et a peu à peu gagné le Vieux Continent grâce au développement d’internet. Car, ces entrepreneuses occupentavant tout les secteurs de l’e-commerce, des services, de l’artisanat, du juridique et de la petite enfance. Outre le fait qu’il peut s’exercer à domicile, l’e-business a l’avantage d’offrir des horaires souples et des frais de fonctionnement réduits, des attraits déterminants pour ces jeunes mamans entrepreneuses.Qu’est-ce qui décide les mompreneurs à se lancer ?
La plupart des mompreneurs décident le lancement de leur activité pendant leur grossesse ou après la naissance de leur premier enfant. Le congé maternité est une période propice à la germination de nouveaux projets et donne souvent une énergie nouvelle, l’envie de faire autre chose de sa vie. Quitter le confort du salariat est une prise de risque dans un monde où l’emploi se fait rare. Les mompreneurs l’acceptent d’autant mieux lorsqu’elles se rendent compte que l’étiquette “mère de famille”, qu’elle porte désormais,constitue un handicap pour évoluer dans leur ancien job salarié. Alors, plutôt qu’une mise au placard en règle pourquoi ne pas se lancer et créer son propre business ?
La réalité des mompreneurs est-elle toujours conforme aux rêves d’avant lancement ?
Les mompreneurs réussissent-elles dans leur projet ?
Tous secteurs confondus, les femmes représentent 30 % des créateurs d’entreprises en France. Après 5 ans d’existence, 60 % de ces entreprises sont toujours en activité.* Les femmes réussissent plutôt bien dans le monde de l’entrepreneuriat. Qu’en est-il pour les mompreneurs ? Réussissent-elles aussi bien que les entrepreneuses plus “classiques” ? La réponse est à nuancer. Il existe des success stories dans ce secteur, tel que celle de l’emblématique Canadienne Sandra Wilson, créatrice de la marque de petits chaussons en cuir pour bébé Robeez, devenue leader international dans sa spécialité. Mais, toutes les mompreneurs ne connaissent pas le même succès, et beaucoup ont du mal à pérenniser leur entreprise.
Quelles difficultés particulières doivent surmonter les mompreneurs pour réussir ?
A côté de belles réussites, le business des mompreneurs a parfois du mal à se pérenniser, par manque de préparation, de compétences ou de capitaux. Les échecs sont souvent dus à un business plan mal ficelé, un manque de connaissances dans les domaines essentiels que sont le marketing, la gestion, la comptabilité ou l’administratif. Pas vraiment prises au sérieux, ces mompreneurs ont aussi du mal à trouver des financements, leur entreprise étant perçue le plus souvent comme une activité transitoire, ou d’appoint, en attendant de réintégrer le monde du salariat. Enfin, les charges familiales auxquelles sont soumises les mompreneurs pèsent lourd dans le développement de leur entreprise.
Même si les mompreneurs sont des fois perçues comme des mères au foyer ayant un “petit boulot” à domicile, elles ne se définissent pas ainsi. Chefs d’entreprise avant tout, certaines d’entre elles connaissent de belles réussites. Ces mamans entrepreneuses qui parviennent au succès partent avec de bons bagages en main : un business plan en béton armé et de vraies connaissances techniques, des atouts susceptibles de convaincre investisseurs et banques, qui leur donneront le coup de pouce nécessaire au développement de leur entreprise.
*Source : Parents
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