On entend beaucoup parler de pédagogie inversée, ou classe inversée, une nouvelle façon d’enseigner, présentée comme une méthode plus performante que l’enseignement magistral classique. Sur quels principes reposent la pédagogie inversée ? Que peut-on attendre de cette nouvelle manière d’enseigner ? Bilbokid
tente de vous apporter quelques pistes de réflexion.
Quel est le principe de la pédagogie inversée ?
La forme traditionnelle d’enseignement repose sur le principe du cours magistral, suivi d’un travail personnel et complémentaire, réalisé à la maison. Dans la pédagogie inversée, le principe vise simplement à inverser ce processus. Les élèves sont invités à préparer le cours chez eux à l’aide de vidéos ou de podcasts enregistrés par l’enseignant. Ensuite, ils participent, en classe, à des activités de groupe, réalisées à partir du travail déjà préparé à la maison.
D’où vient la pédagogie inversée ?
La classe inversée ne répond à aucune volonté prédéterminée de mettre en place une nouvelle méthode d’enseignement, elle est le fruit du hasard. Tout commence en 2007. Jonathan Bergmann et Aaron Sams, deux enseignants américains, souhaitent mettre à disposition de certains élèves trop souvent absents, des vidéos, leur permettant de suivre les cours à distance, au moment où ils le souhaitent. Le succès est au rendez-vous et dépasse même largement les objectifs initiaux, en suscitant l’intérêt de plusieurs centaines de milliers de personnes à travers le monde. La méthode arrive bientôt chez le voisin québécois, fait un détour par la Belgique, avant de faire son apparition en France, où elle suscite très vite un grand intérêt.
Quel est l’intérêt de la pédagogie inversée ?
La pédagogie inversée est-elle LA solution que l’on attendait ?
La méthode, faisant la part belle aux TIC (Technologie de l’Information et de la Communication), arrive à point nommé, dans un contexte où les outils numériques sont très en vogue, et sont parfois considérés comme une fin en soi et non comme un moyen de parfaire un système préexistant. La pédagogie inversée, considérée par certains comme révolutionnaire, a bien sûr ces détracteurs. Ils ne voient guère de révolution dans la classe inversée. Bien loin de mettre fin au cours magistral, elle ne permettrait en fait que de le suivre en différé. Ce système ne serait pas plus égalitaire que les autres, car il favoriserait de la même manière les bons élèves, préparant le travail à la maison, tel que demandé par l’enseignant. Les autres arrivant en classe sans cette précieuse aide seraient bien démunis pour faire jeu égal avec eux. Finalement, on n’aurait pas gagné grand-chose, les inégalités persisteraient, quel que soit le dispositif choisi. Le débat est ouvert.
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